Mon marathon de La Rochelle, édition 2014

A quelques minutes du départ au marathon de La Rochelle
Sur les starting blocks au marathon de La Rochelle
Sur les starting blocks au marathon de La Rochelle
JB à contre-sens au marathon de La Rochelle :)
Marathon de La Rochelle
Marathon de La Rochelle
L'arrivée du marathon sur le Vieux Port de La Rochelle
Finishers ! Au marathon de La Rochelle
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Tout est parti d’un délire… ça sonnait comme un défi ! Quand JB m’a parlé de faire un marathon, on était en fin d’été… j’ai pas réfléchi, j’ai de suite dit oui… puis très vite, La Rochelle a été prononcé. C’était décidé ! Synchronisation des montres, la prépa peut commencer, tout va bien, on a 1 mois 1/2, on est laaaaarges ! 🙂

Tant qu’à souffrir on a embarqué mon frère dans notre délire, et nous voilà fin prêts, ce dimanche matin, 30 novembre 2014…

Le temps est idéal, frais. On a eu du bol car en cette saison, il peut aussi bien faire très froid, que pleuvoir toute la journée ! Et très franchement, courir un marathon est une telle épreuve tant physique que morale, que si en plus notre corps doit lutter contre des phénomènes extérieurs… ça le fait pas du tout ! Le moindre petit truc peut vite devenir très énervant, voire démoralisant !

Oui, courir un marathon c’est franchement magique, pendant près de 4h (vous saurez mon temps après ! :-p) je suis là, à déambuler dans la ville, le dossard fixé fièrement. Fièrement oui ! Il y a de quoi être fier ! Beaucoup n’osent pas se lancer sur un marathon, beaucoup n’y songent même pas. C’est un vrai défi, un défi contre soi.

Ah ah on est là, sur les premiers mètres du départ, David, JB et moi, à 3’14 min on nous voit passer ! 😀

Ce qui m’a le plus marqué c’est le public. D’habitude, sur une course plus courte, je n’y fais pas vraiment attention, je suis tellement concentré que public ou pas, ça ne change absolument rien. Or là, la grande différence, c’est la durée ! Courir pendant près de 4h… je vous assure que là, le fait d’avoir son prénom inscrit sur le dossard ça fait toute la différence ! Le public est là pour t’encourager, t’interpelle, te fait signe ! Ça semble si anodin d’être appelé par son prénom… mais là c’est maaaagique ! L’effet est immédiat, ça réchauffe le coeur et redonne la patate ! Et qu’importe que l’on connaisse ou non ces spectateurs qui deviennent l’espace d’un instant des supporters. Bien sûr, les encouragements de nos proches ont une saveur bien particulière et je vous cache pas que savoir que j’allais croiser leur regard et entendre leurs encouragements au fil du parcours m’a permis à 2 ou 3 reprises de garder le rythme et la motivation… ne pas flancher !

Je vais être honnête, oui j’ai flanché. Pas au “mur du 35e km” comme on entend toujours dire, non, là j’étais toujours en super forme ! A ma grande surprise d’ailleurs. J’ai continué à galoper tranquillement à un rythme effréné de 4’50 min / 5’10 min par kilomètre, le pied !! Je suivais peinard la flamme du meneur d’allure des 3h30 #TropFier. Oui mais arrivé au 39e km j’en pouvais plus. Fatigue, baisse de moral… et il faut dire qu’à cet endroit du parcours il n’y a pas grand monde du côté de l’université de La Rochelle ! Comme à chaque ravito, le meneur d’allure ne s’est pas arrêté, il prend au vol et file de suite. Moi, comme sur tous les ravitos, je me suis arrêté quelques secondes, le temps d’avaler un verre d’eau, un verre de boisson énergisante et de grignoter vite un quartier d’orange, un fruit sec. Et hop, ça repart ! D’habitude, j’arrive, malgré cette courte pause de 20 ou 30 secondes à rattraper le meneur avec sa flemme bleue. Mais là, impossible ! J’avais plus de jus, mes jambes ne me suivaient plus. Pourtant il ne restait plus que 3 tout petits kilomètres… c’est rien quand t’en as 39 dans les pattes ! Mais rien n’y a fait, j’ai craqué, j’ai marché. Et voir d’autres coureurs hurler de douleur à cause de crampes, ça ne donne pas beaucoup d’énergie, c’est même plutôt flippant !

J’ai malgré tout réussi à repartir après quelques minutes de pause, mais à un rythme plus lent. L’objectif à ce moment ce n’était plus le doux rêve de franchir la ligne d’arrivée en 3h30 ou moins, mais tout simplement de franchir la ligne, et peu importe le chrono. Sur le dernier kilomètre, l’ambiance est survoltée, le parcours plus étroit, les spectateurs amassés en foule… pas de doute, on arrive bientôt ! Sur ce dernier kilomètre je pense que mon corps aussi a senti la fin, il me l’a bien fait comprendre ! J’ai lutté contre 4 crampes, une à chaque cuisse et chaque mollet, pas de jaloux ! J’avais l’impression de marcher sur des oeufs et le sol pavé n’a rien arrangé. Chaque pas était à la fois une épreuve et la peur de me fouler une cheville me donnait des sueurs froides : épuisé, je savais que je m’étalerai par terre sans possibilité de me rattraper. Malgré tout j’ai réussi à terminer la course et à franchir la ligne d’arrivée en 3h49 ! #Finisher

Franchissement de la ligne d’arrivée !!!!! Sur la vidéo on me voit à 1h 39 min 17 sec (j’ai perdu mes compères en route :)) et les premiers pas sont hésitants ! Promis, je vous parlerai de l’après marathon, celui où tu regrettes chaque jour de la semaine qui suit d’avoir fait le malin à courir 42 km. Le moindre trottoir est difficile à franchir !

Pour un premier marathon cette perf’ reste pour moi importante, d’autant que j’ai bâclé la préparation… #PasBien ! Mais terminer en moins de 4h, avec une moyenne de 5’16 min par kilomètre je suis vraiment ravi ! Mon prochain objectif sera maintenant d’approcher les 3h30… Gagner près de 20 min ça risque d’être bien compliqué, mais il faut bien rêver ! Probable que je sois sur la ligne de départ de l’édition 2016… 🙂

Parcours du marathon

Distance totale: 44603 m
Denivelé total positif : 3938 m
Denivelé total négatif: -3925 m
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